Bonjour à tous
Pour avoir fait des consultations de médecine générale (et aussi de psychiatrie d'ailleurs), les médecins ne poussent pas pour prescrire ce genre de médicaments, ce sont les gens qui sont demandeurs, et ils font parfois plusieurs médecins pour avoir leur ordonnance...
On nous bassine en France parcequ'on serait le plus grand pays consommateurs "d'anti-dépresseurs", il faut savoir que les chiffres de prescriptions incluent tout ce qui est phytothérapie (euphytose par exemple pour ceux qui connaissent), médicaments totalement inoffensifs et sans une once d'accoutumance.
Cette même phytothérapie qui est souvent mise en première ligne chez des personnes légèrement anxieuses, avec une déprime passagère...
De plus les traitements lourds sont parfois nécessaires, et certes en tant que cache misère, mais nécessaires (marteau rouge parlait je crois de "béquille" à juste titre).
Un homme qui vient en service d'urgence pour tentative de suicide est dans un tel état de mal psychique que sa demande (consciente ou pas) n'est pas dans la prise en charge sur le long terme pour reconstruction et soutien mais il cherche plutôt une sédation de ses douleurs, le reste suit.
Quelqu'un qui pense que les "psy" (dans toute la dimension du raccourci) sont inutiles, donc qui considère que le soin psychique n'a pas sa place dans le soin tout court, est quelqu'un (selon moi) qui dissocie le corps de l'esprit, et qui deshumanise l'humain.
Pour ce qui est du papa qui a testé la ritaline de son fils : tester une molécule n'égale pas se soigner, il faut qu'il y ai quelque chose à "combattre". Moi qui suis normotendu, si je prends un anti-hypertenseur je vais faire de l'hypotension...
Pour finir, je trouve ça passablement irritant que l'on cantonne le médecin dans un rôle mercantile... Il faudrait faire une seule garde dans un service d'urgence pour se rendre compte combien il existe meilleur rapport qualité/prix (à partir de là il doit y avoir une sorte de "vocation" non ?)
On ne tire pas sur l'ambulance
++
les psy vous veulent du mal . (et votre argent)
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Re: les psy vous veulent du mal . (et votre argent)
Etre dubitatif ne veux pas dire être éjaculateur précoce
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases !
Alors, y dors le gros con ? Ben y dormira encore mieux quand il aura pris ça dans la gueule. Il entendra chanter les anges, le gugusse de Montauban. J'vais l'renvoyer tout droit à la maison mère, au terminus des prétentieux.
Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît.
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases !
Alors, y dors le gros con ? Ben y dormira encore mieux quand il aura pris ça dans la gueule. Il entendra chanter les anges, le gugusse de Montauban. J'vais l'renvoyer tout droit à la maison mère, au terminus des prétentieux.
Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît.
Re: les psy vous veulent du mal . (et votre argent)
sinon la ritaline, je me suis fait éjecter d'un forum de quebecois pour avoir oser dire qu'il était curieux que le taux de prescription soit 10 fois plus fort qu'en France Belgique chez les Nord Américains.
Re: les psy vous veulent du mal . (et votre argent)
Salut,
l'hyper activité et toutes autres maladies chroniques, le problème c'est qu'il faut vivre tout les jours avec.
C'est comme toute maladie, si tu ne la pas eu tu ne sais pas vraiment de quoi tu parle. Comme les migraines, le mal de dos,P@F
Sujet du message: Re: les psy vous veulent du mal . (et votre argent) Répondre en citant
C'est vrai que ces médicaments sont prescrits un peu n'importe comment souvent.
Mais quand on fait une dépression - et je sais de quoi je parle - d'une part ils sont à un moment vraiment indispensables, et l'aide d'un psy ne l'est pas moins. je ne parle pas ici des déprimes qui arrivent à n'importe qui à un moment difficile de la vie, mais de dépression vraie .
Ma dépression, je l'ai faite à un moment où tout allait plutot bien dans ma vie, plus de 10 ans après les faits qui m'ont démolie. Je ne me rendais pas compte que j'étais en train de couler, je n'étais pas triste, je ne pleurais pas (d'ailleurs ça fait 20 ans que je n'ai pas pleuré .... enfin de chagrin je veux dire). Par contre j'étais malade physiquement, j'avais de terribles vertiges, je devais me faire violence pour accomplir les plus petits gestes de la vie courante, je ne sortais quasiment plus et je n'étais bien que seule. Je ne me suis quasiment pas arrêtée de travailler (3 semaines) j'arrivais à prendre sur moi dans la journée au prix d'efforts qui m'épuisaient. Mais je donnais le change
Des médicaments j'en ai pris, j'ai aussi fait une thérapie, qui ne m'a rien appris que je ne savais pas sur mes traumatismes, mais qui m'a appris à vivre avec, à gérer les attaques de panique (quand la respiration et le coeur s'emballent tellement qu'on est au bord de l'évanouissement). Sans ces deux béquilles là, je serai surement morte aujourd'hui.
Le plus difficile est de réussir à se séparer de ces traitements, de ne pas s'enfermer dedans. Pour moi c'est fait, mais je sais que beaucoup de dépressifs n'y arrivent jamais.
Le psy qui m'a aidée m'a appris plein de "petits trucs" pour m'en sortir, et je suis prête à les partager avec ceux qui le souhaiteraient. Il m'a aussi appris à ne plus culpabiliser de ne pas savoir maitriser la douleur qui m'avaient conduite là.
Cette maladie là est compliquée, et je ne suis pas sure que les gens qui ne l'ont pas vécue puissent vraiment la comprendre
l'hyper activité et toutes autres maladies chroniques, le problème c'est qu'il faut vivre tout les jours avec.
- metallicseed
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Re: les psy vous veulent du mal . (et votre argent)
t'as encore poster une pix de ta teub vieux cochon c'est ca? avoue!don juan a écrit :sinon la ritaline, je me suis fait éjecter d'un forum de quebecois pour avoir oser dire qu'il était curieux que le taux de prescription soit 10 fois plus fort qu'en France Belgique chez les Nord Américains.
"la seule chose qui ne changera jamais c'est que tout change tout le temps"
Re: les psy vous veulent du mal . (et votre argent)
En tout cas les psy se mobilisent pour que ça ne dégénère pas comme aux usa:
http://www.bastamag.net/spip.php?article499" onclick="window.open(this.href);return false;Les professionnels de la psychiatrie poursuivent leur mobilisation et ont activement pris part au mouvement social du 19 mars. A l’appel “traditionnel” des confédérations syndicales (et notamment de Sud), mais aussi et surtout du collectif La Nuit sécuritaire (émanation de L’Appel des 39), psychiatres, psychologues, infirmiers, ergothérapeutes… sont venus signifier leur rejet des mesures engagées par le président de la République pour réformer le champ psychiatrique. Rappelons que le 2 décembre dernier, à l’hôpital d’Antony, et faisant suite à un fait divers, Nicolas Sarkozy a annoncé sans concertation préalable nombre de mesures sécuritaires et régressives, qui marquent une rupture brutale dans l’accompagnement et la représentation du malade mental. Un discours qui n’était pas qu’un coup de menton émotionnel et médiatique : une circulaire du ministère de la Santé, le 22 janvier dernier, a entériné les annonces effectuées en débloquant les crédits – soit 70 millions d’euros –, destinés entre autres à la création de 200 lits “sécurisés” et de quatre unités supplémentaires pour malades difficiles.
Les psys, acteurs d’un hôpital déjà parent pauvre de la santé publique et engagé tant et plus dans une logique médico-économique, oscillent depuis entre inquiétude, colère et détermination. Très tôt après le désormais fameux discours d’Antony, fut créé le Groupe des 39 (rassemblement de psychiatres, psychologues, psychanalystes), dont l’Appel a recueilli la signature de plus de 25000 pétitionnaires – une mobilisation considérable, compte tenu d’un milieu professionnel coutumier des clivages et conflits idéologiques. Dans un récent courrier au président de la République, ce collectif a appelé à un moratoire suspendant l’application de ces mesures nouvelles et appelant à un dialogue concerté avec les professionnels. Débattre, négocier, défendre sa pratique, manifester donc. Autant d’actes que les psys souhaitent inscrire dans la durée. Comme le soulignait Jean Oury, fondateur de la Clinique de La Borde et « père » de la thérapie institutionnelle, le 7 février, à Montreuil : « Il importe de réfléchir la forme de cette lutte et de ne pas confondre tactique et stratégie. » Une marche dans les esprits, et sur le pavé.
Martin Terrier