Euskadi avance vers une plus grande tolérance

Euskadi disposera en 2012 d’un projet de loi sur la dépendance qui recueillera « la culture, la vente et la consommation » du cannabis et qui sera débattu au Parlement basque en début 2012.

Le Gouvernement basque prépare une nouvelle loi permissive sur la consommation « responsable » du cannabis ou marihuana pour les personnes majeures à condition que deux principes soient respectés : l’information sur les conséquences et le respect du droit à la santé des autres citoyens. Ce projet de loi sera intégré dans la Loi de Dépendance qui sera débattue en 2012 au Parlement basque.

Le vice-ministre basque de la Santé, Jesús María Fernández, a rendu publique la décision ce lundi 12 décembre lors de la présentation du VIe Plan de Dépendance 2011-2015. Le vice-ministre a exposé la nécessité d' »une nouvelle loi sur la culture, la vente et la consommation du cannabis dans notre société pour réglementer les vides légaux existants, tout en soulignant qu’il vaut mieux régulariser la situation qu’interdire des comportements déjà ancrés dans la société« .

Fernández a souligné qu’il s’agit d’une loi « complexe » du point de vue de la technique juridique et a expliqué avoir en tête plusieurs alternatives pour que le projet de loi soit prêt début 2012. Le critère général sera « laisser un peu d’espace à l’autonomie personnelle à condition que deux principes de base soient respectés : garantir qu’il existe une information complète sur les conséquences de certaines consommations, et le respect du droit à la santé des autres citoyens.

De son côté, le ministre basque de la Santé, Rafael Bengoa, a aussi insisté sur ces mêmes idées. « La logique générale est de ne pas être prohibitionniste, garantir que les gens deviennent responsables grâce à l’éducation et l’information ».

Le Département de la Santé affronte ce travail tout en considérant que les lois basées sur l’interdiction ont comme conséquences « la clandestinité, la délinquance, le marché noir et les injustices dans les pays producteurs ». Et il a souligné qu’ainsi le démontrent les études et rapports des autorités sanitaires internationales et l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies.

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