BULLETIN ENCOD 21

LE BULLETIN D’ENCOD SUR LA POLITIQUE DES DROGUES EN
EUROPE
Numéro 21 septembre 2006
Les clubs sociaux du cannabis
Debut d’août, á Bilbao, Espagne, on a écrit l’histoire, lorsqu’ un proces regionnal a
donné son feu vert á l’existence d’ un circuit fermé de culture, distribution et
consommation de cannabis. Ce circuit est géré par l’association Pannagh, qui ont
subi en octobre 2005 une intervention policière. Pannagh permets la culture de
cannabis uniquement pour la consommation de ses 70 membres majeurs (dont une
bonne partie se compose de consommateurs medicinales) sans but commercial. Ce
concept est maintenant pour la première fois accepté par des instances judiciaires
en Europe.
A côté de l’ Espagne, oú plusieurs organisations fonctionnent sur le modèle de
Pannagh, ce genre d’ initiatives peut aussi être lancée en Belgique, Suisse et Pays-
Bas. Dans ces pays, on ne poursuit pas les personnes pour la culture de cannabis á
des fins personnels, bien que cette loi précieuse ne soit pas très clair. Aux Pays-Bas,
certains éléments de ce modèle peuvent servir comme solution au dilemne de l’
« achterdeur » (la réserve) pour les coffeeshops. Mais dans d’autres pays, on pourrait
développer aussi d’autres versions. Avec l’aide de bons avocats et/ou des autorités
locales, ceci pourrait être un bon moyen d’ empêcher la prohibition du cannabis et á
long terme, celle des autres drogues.
La promotion du modèle des clubs sociaux du cannabis est une des priorités d’
Encod dans les mois á venir. Un groupe de membres travaille actuellement sur une
proposition détaillée sur la manière dont les clubs pourraient fonctionner sur le site
web crée pour ce but (www.cannabis-clubs.eu). La proposition sera présentée lors
de la conférence que Encod co-organise le 6 et 7 novembre au Parlement Européen
à Bruxelles. En Belgique, l’ union locale de consommateurs de cannabis “Trekt uw
Plant”, va lancer sa première plantation collective en octobre.
Le cannabis est le lien faible dans la politique internationnale des drogues. C’est
devenue une partie de la réalité quotidienne et les derniers problèmes qui ont un
rapport avec le cannabis peuvent se résoudre seulement si on mets un terme à sa
prohibition. De plus en plus de personnes, même ceux en dehors du monde des
drogues, en arrivent à cette conclusion, même si ils ne sont pas d’ accord avec ceci.
Dans le journal allemand ‘Der Spiegel » du 17 août, Karl Heinz Florenz (un
parlementaire européen, chrétien-démocrate allemand) accuse le gouvernement
néerlandais du fait que maintenant la culture du cannabis à grande échelle s’
organise aussi depuis l’ Allemagne. Et en effet, les actions policières réprèssives
contre la culture du cannabis ont justement provoqué l’expansion de ce phénomène
à Belgique et Allemagne.
Bien sûr l’ opium et la coca sont aussi des liens faibles. Le 16 août, il a été annoncé
que la production d’ opium en Afghanistan va croître un 40 % cette année, une
“année record”, selon le porte-parole du gouvernement américain à Kaboul.
Les barons de la drogue continuent à collaborer avec les rebels Talibans pour lutter
contre les soldats occidentaux et les troupes du gouvernent américain qui essayent
d’ éliminer l’ opium. L’ ancien gouvernement Taliban avait fidèlemement combattu la
culture de l’opium en 2001, en èspérant obtenir la faveur des pays occidentaux.
A part cela, on a appris en août que le programme de destruction chimique du plan
Columbia, n’ a pas réussit á atteindre ses objectifs: éliminer 50% des cultures illicites
de Colombie. Au cours des 6 derniers années presque 1.2 milliard de dollars ont été
investis. La région qui a été détruit est 4 fois plus grande que ce qui était prévu.
Cependant les Nations Unis comme les Etats-Unis en 2005 ont constatés une
augmentation de la culture illicite en Colombie.
Dans ces pays, la question de savoir si la dépénalisation de la culture ne serait pas
une meilleure alternative à l’ approche actuelle prends plus d’ importance. Ceci
diminuerait la valeur de la plante à un niveau dont la valeur ne pourrait plus être
intérèssante pour des fonctionnaires corrompus ou pour des groupes armés qui
tèrrorisent la population. Cela améliorerais nettement les conditions pour en venir à
une paix durable et un développement économique pour ces pays, sur la base de
perspectives futures réalistes.
Alors que les Etats Unis contrôlent à 100% la situation en Colombie et en
Afghanistan, la solution au cannabis et au chanvre se trouve en Europe. Les
européens pourraient constater les effets positifs de la dépénalisation de cette
plante, entre autres, une indépendance croissante de l’industrie pétrolière et donc
aussi des stratégies qu’elle utilise pour dominer le monde.
Malgré les perspectives futures incertaines, les tentatives d’Encod pour faire retentir
un autre son de cloche sur la politique concernant les drogues ne s’affaiblissent pas.
Une première version du Papier Vert, la réponse d’ENCOD au papier vert de la
Commission Européenne en ce qui concerne le dialogue avec les citoyens sur la
politique des drogues est actuellement en discussion parmi les membres d’Encod. Si
vous souhaitez en recevoir une copie, merci de nous contacter.
Nous posons la question concernant la transparence du nouveau dialogue dans nos
commentaires, celle qui concerne la participation des citoyens et en particulier ceux
qui consomment des drogues. Nous présentons également nos propres propositions
(qui seront encore plus approfondi) sur la manière dont ce dialogue sera organisé.
Si il y a effectivement un forum pour les citoyens sur la politique des drogues en
Europe qui est lancé, il est important dès le début de garantir un processus
décisionnel ouvert et inclus, qui mènera á des recommendations claires sur la base
d’un consensus aussi large que possible.
Enfin nous sommes actuellement en train de négocier avec les deux organisateurs
de salon du chanvre espagnols, qui sont prévues le même week-end, en janvier
2007. Nous avons avancés quelques options qui peuvent aboutir á un accord, et ces
options sont actuellement á l’ étude par les deux partis.
Par: Joep Oomen (traduction: Jules Sinturel) www.encod.org

Source ENCOD