LE BULLETIN D’ENCOD SUR LA POLITIQUE DES DROGUES EN
EUROPE
Numéro 23 Novembre 2006
Une affaire Claire
Pour gagner des citoyens européens pour le projet collectif qui s’ appelle Union
Européenne, la Commission Européenne a lancé l’Initiative pour la Transparence,
voir (http://ec.europa.eu/commission_barroso/k allas/transparency_en.htm ) . Le but de
cette initiative est d’ améliorer l ‘ ouverture et l’ accessabilité aux instances de l’
Union Européenne, d’ informer les citoyens sur l’ usage des valeurs de l’ Union
Européenne et les instances de l’ UE pour donner plus de responsabilité publique.
Le 10 octobre le commissaire de l’ UE Siim Kallas a mis en place cette initiative lors
d’ un séminaire à Bruxelles. Encod était présent à ce séminaire et a posé à
Monsieur Kallas la question suivante: est-ce que la manière actuelle dont le
Directorat pour la Justice, la liberté et la sécurité de la commission européenne se
comporte avec la participation des citoyens dans la création et l’ introduction de la
politique des drogues peut être décrite comme transparente.
En janvier 2006 la commission a annoncé qu’ un dialogue réel avec les citoyens sur
la politique des drogues commencerai en janvier 2007. En juin, la commission a
demandé aux citoyens de réagir à une proposition pour le dialogue sur la politique
des drogues (le fameux Green Paper ou Papier Vert) Mais les bonnes intentions
restent sur papier. Les personnes qui ont répondu à cette demande n’ ont même pas
encore reçu une confirmation de leur invitation. Le dialogue doit commencer dans
les 2 mois. Il n’ y a encore aucune indication portant sur les personnes qui seront
impliqués et sur la manière dont cela se passera.
La réponse du commissaire de l’ UE Kallas n’ en faisait pas trop en terme de
transparence. Selon lui, cette partique allait trop loin. Kallas a promis de demander à
son collègue de la justice Franco Frattini, de reconsidérer la question. Nous devons
vraisemblablement encore attendre avant d ‘ avoir une réponse de Frattini. Mai il est
bon de savoir que la commission européenne tire elle-même les conclusions et que
la manière dont la politique des drogues se construit est contraire à ses propres
principes.
Ce que Encod cherche à établir au niveau européen existe pas encore au niveau
national. Il est très rare d’ entendre parler de citoyens qui seraient invités à informer
les politiciens de leur experiences des drogues.. Il n’ y a aucun lobby qui, au
parlement, opère au nom des usagers de drogues ou de citoyens concernés. S’ il y
a des decisions prises sur la question des drogues, il n’ y a aucune consultation des
personnes qui sont quotidienement confrontés aux impacts de ces décisions.
Une communication directe, transparente et continue avec les personnes qui ont
affaire à un problème est un facteur décisif pour la réussite des lois qui essayent de
diminuer ce problème, Les rencontres physiques entre les personnes qui sont
politiquement responsables et ceux dont la vie dépends des décisions des hommes
politiques, sont une condition d’ une bonne politique. Une rencontre peut apporter
plus que la lecture de mille pages.
Une telle rencontre aura lieu le 6 et 7 Novembre lors de la conférence “En route pour
Vienne” au parlement européen à Bruxelles. Différentes autorités locales, régionnale
et nationales d’ Europe et d’ au-delà vont plaider pour une marge plus large pour
mettre en place une politique des drogues intelligente, qui serait basé sur des faits et
non sur des jugements moraux.
Le tsar régional de la drogue Belen Bilbao du Pays-Basque en Espagne va
défendre la distribution controlée de l’ héroine dans les prisons. Un représentant du
président bolivien Evo Morales va présenter la proposition de son gouvernement
pour en finir avec la prohibition mondiale de la feuille de coca. Le Maire Jan Lonink
de la ville de Terneuzen (Pays-Bas) va expliquer la proposition de certaines villes
néerlandaise qui ont une industrie du tourisme des coffeeshops pour régler
défénitivement ce phénomène.
Toutes ces measures ont été prises grace aux initiatives des citoyens qui sont prèts
à défier la loi et le consensus politique dans le but d’ améliorer et de sauver des des
vies hunmaines. Sans eux, les coffeeshops, les salles d’ injection, le testing sur l’
XTC , les thés au coca n’ existeraient pas, simplement pour citer quelques exemples
des avancées dans la politique des drogues. En regardant le statu-quo actuel de la
politique des drogues, sans l’ implication de ces groupes de citoyens, il n’ y aura
aucune progression future dans le débat sur la politique des drogues.
Entre-temps, des initiatives ont eut lieu aux Pays-Bas pour tester la transparence
des lois sur le cannabis, où un consommateur de cannabis pour des besoins
thérapeutiques a été acquité par un juge pour culture de cannabis pour sa propre
consummation. En Espagne, où les Amigos de Maria (les Amis de Maria, un groupe
de consommateurs à Vitoria) ont crée une pharmacie du cannabis, qui met en
relation des personnes qui consomment du cannabis à des fins thérapeutiques et
des cultivateurs qui sont prèts à donner gratuitement une partie de leur récolte.
En ce qui concerne la situation financière d’ Encod, les choses parraissent un peu
sombre mais pas sans espoirs. On a toujours plus besoin de membres et de
donateurs pour joindre les deux bouts cette année. Mais il est certain que nous
continuerons. L’ année prochaine, il y a de bonnes chances pour que l’ on sorte la
tête de l’ eau, si tous les membres continuent à payer leur contribution. Nous
sommes en train de préparer quelques solutions pour trouver d’ autres formes de
revenus. Veuillez nous contacter pour plus d’ information.
Par: Joep Oomen (traduction: Jules Sinturel) www.encod.org